ATROCITÉS,
INHUMANITÉ, IMMUNITÉS
... ESPOIR
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ATROCITÉS
- Syrie, 4 avril 2017 -
Cet homme tient dans ses bras ses deux enfants morts après la pulvérisation de gaz sarin.
Voilà 6 ans que la Syrie est devenue le théâtre d’une guerre civile et internationalisée touchant aussi bien à la politique qu’à l’énergie, et à la religion.
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En toute immunité et inhumanité, partout dans le monde, des gouvernements cyniques,des marchands d'armes avides de fortune, des multinationales niant au vivant le droit d'être prioritaire sur le fric, des hallucinés se revendiquant d'une religion, d'une idéologie ou autre délire, mènent des guerres innombrables et diverses faisant des victimes humaines, des dégâts, dont certains irréversibles, sur la planète, la faune, la flore.
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Génocide, Écocide,.... jusqu'à quand ? Jusqu'où ?
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126 personnes dont 68 enfants ont perdu la vie dans un attentat-suicide samedi 15 avril lors d'une opération d’évacuation d’habitants de localités assiégées près d'Alep en Syrie
Un journaliste présent sur place s'effondre en larmes après avoir tenté de secourir un enfant.
Cette photo a fait le tour du monde, elle.
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La base de la nature humaine est l'empathie, la solidarité... sinon, les Hommes n'auraient pas survécu à la préhistoire :
https://www.youtube.com/watch?v=144xKbgv8iI
Les petits humains (ainsi que les chimpanzés) sont dotés d'une empathie innée : (vidéo de 5 mn 38)
https://www.youtube.com/watch?v=Z-eU5xZW7cU
Nos neurones "miroirs" font de nous des êtres empathiques : (vidéo de 2 mn 50)
https://www.youtube.com/watch?v=OASOZsPQ_Fc
Aider les autres sans rien en attendre rend heureux : ne l'avons-nous pas déjà ressenti nous-même ?
ALORS ???
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ESPOIR (???)
Le rêve de l’enfant, c’est la paix.
Le rêve de la mère, c’est la paix.
Les paroles de l’amour sous les arbres
c’est la paix.
Quand les cicatrices des blessures se ferment sur le visage du monde
et que nos morts peuvent se tourner sur le flanc et trouver un sommeil sans grief
en sachant que leur sang n’a pas été répandu en vain,
c’est la paix.
La paix est l’odeur du repas, le soir,
lorsqu’on n’entend plus avec crainte la voiture faire halte dans la rue,
lorsque le coup à la porte désigne l’ami
et qu’en l’ouvrant la fenêtre désigne à chaque heure le ciel
en fêtant nos yeux aux cloches lointaines des couleurs,
c’est la paix.
La paix est un verre de lait chaud et un livre posés devant l’enfant qui s’éveille.
Lorsque les prisons sont réaménagées en bibliothèques,
lorsqu’un chant s’élève de seuil en seuil, la nuit,
à l’heure où la lune printanière sort du nuage
comme l’ouvrier rasé de frais sort de chez le coiffeur du quartier, le samedi soir
c’est la paix.
Lorsque le jour qui est passé
n’est pas un jour qui est perdu
mais une racine qui hisse les feuilles de la joie dans le soir,
et qu’il s’agit d’un jour de gagné et d’un sommeil légitime,
c’est la paix.
Lorsque la mort tient peu de place dans le cœur
et que le poète et le prolétaire peuvent pareillement humer
le grand œillet du soir,
c’est la paix.
Sur les rails de mes vers,
le train qui s’en va vers l’avenir
chargé de blé et de roses,
c’est la paix.
Mes Frères,
au sein de la paix, le monde entier
avec tous ses rêves respire à pleins poumons.
Joignez vos mains, mes frères.
C’est cela, la paix.
Yannis Ritsos (1909 - 1990)
Texte traduit du grec par l'auteur,
Revue Europe, août-septembre 1983
in Guerre à la guerre - Éditions Bruno Doucey - octobre 2014