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Sujets libres pour ce dernier rendez-vous de la saison 2018-2019.
Nous étions peu nombreux, cela n'a pas empêché des discussions intéressantes.
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Le premier des participants à vouloir s'exprimer, ayant participé à la manifestation des gilets jaunes le 26 mai dernier à Bruxelles, a apporté son témoignage :
"La manifestation était pacifique. Nous avons cependant été nassés quasiment dès le début.
Les policiers nous ont scindés en deux groupes : le premier, environ 200 personnes, voire plus, encerclé, le second à l'extérieur de cette nasse.
J'étais venu avec mon épouse, nous avons été séparés : j'étais prisonnier de la nasse. J'ai réussi à lui faire passer les clés de notre voiture par l'intermédiaire d'un policier, un peu plus compréhensif que ses collègues.
Nous étions très serrés à l'intérieur de la nasse. De temps en temps, certains d'entre nous, tentant d'ouvrir une brèche afin de sortir de ce piège, repoussaient les policiers. Ces derniers réagissaient avec violence, nous comprimant avec leurs boucliers. Il y avait alors des mouvements de foule qui auraient pu mal tourner en provoquant des chutes et des piétinements de personnes.
C'était très tendu. Il est très difficile de garder son calme dans de telles conditions. Nous étions dans la totale ignorance de ce qui allait se passer ensuite.
Contrairement aux nasses pratiquées par les policiers en France, nous n'avons heureusement pas été gazés, pas de tir de flash-ball non plus. Mais la hargne des policiers envers nous était évidente et équivalente à celle que l'on peut constater de la part des policiers français.
Cela a duré longtemps. Combien de temps ? Difficile à dire, d'autant plus que le temps paraît long dans un tel contexte... des heures, en tout cas.
Puis, des bus sont arrivés. Des bus manifestement dédiés au transport de personnes arrêtées par la police.
Nous avons tous été menottés avec des liens en plastique aux poignets, puis embarqués dans ces bus. Certains d'entre nous étaient portés chacun par deux policiers.
Nous avons roulé pendant quelques kilomètres et nous sommes arrivés dans ce qui semblait être un grand ensemble de bâtiments servant... d'écuries pour chevaux (?).
Là, nous avons tous été obligés de présenter une pièce d'identité. Les policiers notaient scrupuleusement toutes les indications qui y sont inscrites.
Nous avons été parqués dans certains des bâtiments du lieu, en surnombre par rapport à l'espace du local transformé en cellule.
La bonne humeur y régnait quand même entre nous. Nous arrivions à rire de cette situation surréaliste.
Encore des heures à attendre sans rien savoir...
Quand nous avons enfin été libérés, j'ai pu contacter mon épouse par téléphone et lui indiquer où elle pouvait me retrouver. Le cauchemar était terminé !"
[Voir cet article relatant ce qui s'est passé ; des gilets jaunes belges comptent porter plainte "... ils souhaiteraient savoir pourquoi ils ont été placés en garde à vue de manière illégale et sans qu’aucun délit ne leur soit reproché. ... à l’initiative de cette procédure, des conseils juridiques et avocats ont été rencontrés dès ce lundi 27"
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Ce qui (outre les éventuels coups de boucliers et/ou de matraques) a frappé ce participant lors de cette mésaventure, c'est le constat que la communication passe mal entre les policiers belges : les uns sont wallons, les autres flamands et ces derniers répugnent à parler français, pendant que les wallons ne pratiquent pas le flamand.
[Ironie : la devise de la Belgique est "l'union fait la force".]
Quelqu'un témoigne : "lorsque l'on se trouve en Belgique côté flamand, il est préférable de commencer par dire "I am french", ce n'est qu'alors que les habitants accepteront de discuter en français. Les flamands reprochent aux wallons de ne pas pratiquer leur langue ; si ils imaginent que vous êtes belges wallons, ils se fermeront très souvent au dialogue."
Et de faire un petit aparté du côté de pays réfractaires à certaines langues. Aux Pays-Bas, par exemple, c'est l'allemand qui n'est pas bienvenu.
Par contre, en Suisse, tous les habitants pratiquent les quatre langues : allemand, français, italien et roman.
Savez-vous que, depuis le Brexit demandé par le Royaume-Uni, Jean-Claude Juncker a déclaré ne plus vouloir s'exprimer en anglais, mais en français ?
[ https://www.youtube.com/watch?v=gTqcSxGowAs ]
Et savez-vous que le luxembourgeois est la langue de Charlemagne ? En effet, la langue luxembourgeoise a pour origine le dialecte dit "haut allemand" que Charlemagne, ayant de par sa mère des origines rhénanes, et les siens pratiquaient.
[On apprend de ces choses au café repaire !!!]
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Quelqu'un veut parler de l'Islande et de ce qui s'y est passé lors de la crise financière de 2008.
Nous l'écoutons.
Un référendum y avait été organisé pour demander si la population était d'accord pour le renflouement des banques. La réponse avait été un "non" clair et net.
Les Islandais sont allés plus loin : ils ont fait démissionner le gouvernement, mis en place une assemblée constituante qui a rédigé une nouvelle constitution, demander à des experts (dont Éva Joly) de monter un dossier afin de poursuivre en justice les financiers et leurs complices coupables d'avoir provoqué cette fameuse crise par leur négligence et leur soif de profits sans limites.
Ah ! Si nous avions eu les mêmes réactions !!!
Il faut dire que l'Islande est un petit pays de seulement 300 000 habitants avec une seule "grande" ville, leur capitale. C'est moins compliqué de motiver en nombre suffisant les protestataires.
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De parler de l'Islande fait penser à une personne ce film islandais sorti en 2018 qui raconte l'histoire d'une femme de 50 ans qui part en guerre toute seule contre une usine d'aluminium polluante.
Ce film est à la fois original (la musique d'accompagnement est jouée par un petit orchestre visible dans le décor), bien interprété (on s'identifie à fond avec le personnage principal) et enthousiasmant de voir comment une personne seule peut parvenir à faire autant "flipper" les autorités.
[Voici un site où il est possible de le commander et où un extrait qui en donne un bon aperçu est accessible : http://www.lesmutins.org/woman-at-war ]
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Le dernier sujet abordé commence par une question :
- nos pensées ont-elles une influence sur ce qui nous entoure ?
- hein ? ... ??? quoi ?
- la réponse est "oui", les amis et en voici la preuve :
D'un sac qui attendait sagement qu'on veuille bien s'occuper de lui depuis le début de la réunion ont été sortis deux bocaux identiques contenant chacun un peu de riz cuit simplement à l'eau, sans sel, sans rien.
Le premier bocal a un cœur dessiné sur son couvercle, le second, une croix... pour ne pas les confondre.
Depuis dix jours, le premier a reçu des encouragements, des mots gentils, des compliments et le second ... tout le contraire (insultes, colère, détestation) ... et ce n'est pas facile de détester du riz ;-)
Voyons le résultat : le riz du premier bocal est blanc, il a ses grains bien détachés, celui du second est jauni, ses grains se sont agglomérés, tassés et, à bien y regarder, il semble qu'il commence à moisir. Il faudra encore attendre une bonne semaine de "traitement" avant que ce soit plus visible.
Les personnes présentes sont assez étonnées. Quelqu'un s'exclame : "ben, ça alors ! Je vais essayer cette expérience chez moi !"
Conclusion :
Lors de ce rendez-vous, nous avons eu un gros coup de g-eule, suivi d'une petite digression linguistique, puis de deux coups de cœur pour finir en parlant d'une expérience qui pose question.
Intéressant, n'est-il pas ?